Délicieux curry de poisson, curcuma, tomate, tamarin

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La photo illustrant le plat de curry de poisson au curcuma et tamarin est moche mais j’ai une excuse! Mon appareil photo est dans un carton au milieu des autres cartons car une fois de plus, je me suis fait virer de la maison que je louais. Ce n’est que la troisième fois en 5 ans. Je précise que ce n’est pas parce que je pose des problèmes ou que je ne paie pas le loyer, c’est juste que les propriétaires de ces 3 maisons respectives ont décidé de les récupérer pour y habiter eux-mêmes après avoir décidé de les mettre en location. C’est rageant quand même!

Petite anecdote avant la recette du curry poisson au curcuma et tamarin

En désespoir de cause, nous avons donc décidé d’acheter une maison de manière à ne plus se faire déloger. On a hésité, réfléchi, neuf, pas neuf, acheter juste un terrain et faire construire… Et au final, on a réalisé que le prix du terrain a quasiment doublé en l’espace de 5 ans. Développement de la ville, agrandissement du port, destination touristique et construction d’une université ont favorisé la hausse des prix.
Le prix du terrain varie en fonction de son emplacement, bien sûr, du fait qu’il soit proche d’un raccordement électrique et d’un raccordement à l’eau courante ou d’une route.
Les terrains les moins chers sont en friche et quand tu regardes de près, tu vois que le sol est pas de niveau et qu’il va falloir payer une blinde pour défricher et remblayer si tu veux pas te faire inonder lors de la prochaine saison des pluies. Il faut aussi traiter le sol pour tuer les termites et leurs œufs.
Il faut environ 3-4 “lok” de terrain (sorte d’unité locale qui désigne un terrain de 5 mètre de large … plus ou moins…. par 15 mètres de long … des fois plus) pour avoir assez de place pour construire une petite maison selon mes standards qui ne sont pas les standards locaux. Ici, nombreux sont ceux qui construisent une maison de 5 mètres par 15 mètres sur un terrain de la même taille. (D’ailleurs mon voisin n’a pas le droit de peindre le mur extérieur de sa maison car il a construit sur la limite de son terrain et les propriétaires du terrain d’à côté ne l’autorisent pas à poser un échafaudage dans leur jardin, mouhahhahahhaha).
Ici, l’orientation du terrain a aussi son importance: tu ne veux pas que le soleil tape sur les murs. C’était le cas pour une des maisons que j’ai louée: la façade la plus longue de la maison se prenait le soleil de fin d’après-midi la transformant en four à air chaud. Il y faisait une chaleur étouffante entre 15h et 23h… une horreur. Et notre dernière location se prenait le soleil de plein fouet le matin… impossible de dormir après 8h30 tellement il y faisait chaud.
Et là, une fois que t’as bien saisi ces histoires d’orientation de terrain et que tu t’es bien renseignée pour être certaine d’avoir accès à l’eau, à l’électricité, être dans une zone calme, si possible loin d’un coin mal famé où il vaut mieux pas sortir la nuit et surtout dans une zone non-inondable, tu commences à réfléchir à la construction de la maison et à la prise de tête que ça va être! Tu anticipes les nuits sans sommeil, les dépassements de budget, les problèmes de construction, le fait que les ouvriers vont bousiller tes fenêtres neuves et faire des taches sur tes portes avant même que tu les utilises, les délais et les retards, le nettoyage du terrain après la construction et le fait qu’il faudra toujours Nan pour tout traduire parce que même si tu comprends et que tu peux parler thaï, personne ne veut vraiment écouter ce que tu essaies d’expliquer.
On commençait déjà à voir tout en noir quand, au cours d’une escapade, on s’est cassé le nez sur une minuscule maison à vendre qu’on trouvait super chou. Après avoir contacté la propriétaire, on a réalisé qu’elle est logée sur 4 loks de terrain et qu’elle fait pas loin de 120 m2 car elle est tout en longueur et que depuis l’extérieur, on ne voit pas sa taille réelle.
Quartier calme, aux portes de la ville, joli jardin arboré, les 2 looooooongues façades à l’ombre toute le journée, prix extrêmement bas, plus rien à perdre, on a cédé. On a fait pas mal de travaux avant d’emménager et on est enfin installé dans notre maison de style local avec des fenêtres qui ferment pas, une salle-de-bain nulle et des serpents dans le jardin …

La petite maison qui se cache …avant qu’on s’y installe

La même petit maison après un bon nettoyage de jardin et un reélookage de la façade…

Tu sais pourquoi on a craqué?
2 cuisines! Cette maison a une cuisine intérieure gigantesque et une cuisine semi-extérieure de bonne taille.
J’ai plein de recettes à te poster mais pas vraiment le temps de faire de belles photos, je mettrai à jour les photos une prochaine fois, c’est promis!

Recette de curry de poisson au curcuma et tamarin

Ce curry est ABSOLUMENT délicieux. Ce n’est pas un curry thaï, c’est un curry de style indien. Je recommande vraiment l’utilisation du curcuma frais qui donne un goût remarquable à ce plat.

Liste des ingrédients pour 2:

– 500 gr de poisson en darnes
– 2 échalotes
– 2 gousses d’ail
– 2 cm de gingembre frais
– 1 piment rouge (ou plus) 
– 1 bouquet de coriandre (avec racines si possible)
– 1 c.c graines de moutarde noire
– 1 c.c de coriandre moulue
– 3 cm de curcuma frais
– 2 c.s. de concentré de tamarin préparé et dilué dans 100 ml d’eau chaude
– 1 boîte de 400 gr de tomates concassées (ou coulis de tomates maison)

Préparation:

Dans un blender, réduis en purée échalotes, ail, gingembre, curcuma, les tiges du bouquet de coriandre fraîche (ou 3-4 racines de coriandre),  les piments équeutés et 1 c.s. d’huile.
Dans une poêle profonde ou dans une cocotte en fonte, chauffe 1 c.s. d’huile et fais revenir les graines de moutarde pour faire ressortir leur parfum. Ajoute la pâte d’ail et piment. Fais revenir 2 minutes en remuant régulièrement. Ajoute les tomates et le tamarin et laisse mijoter jusqu’à ce que les tomates soient bien cuites et forment un belle sauce.
Ajoute le poisson et laisse mijoter jusqu’à ce que le poisson soit cuit.

Décore le plat avec les feuilles de coriandre fraîche.
Sers avec du riz parfumé ou du riz basmati.

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  1. PATRICIA says:

    une cuisine intérieure gigantesque et une cuisine semi-extérieure de bonne taille c’est le pied
    Courage pour la suite et encore merci pour cette super recette 🙂

  2. Claudie Salvy says:

    Toute mignonne cette maison, elle me rappelle une où j’ai vécu en Guinée Bissau pleine de serpents elle aussi …

    1. hiiiiiiiiiiiiiiiiii On est entrain de fixer des “joints” sur le bas de toutes les portes pour fermer les jours pour que les serpents de viennent pas explorer la maison. Tu as des combines pour repousser efficacement les serpents.
      J’ai vu des filets à serpent et autres gadgets mais le but n’est pas de les éliminer, c’est juste de les repousser…
      Je ne désespère pas de trouver un produit naturel qui les maintient au loin.

  3. Toujours passionnant ces histoires de vie en Thaïlande, j’espère que vous serez tranquilles un bon moment. Je fais parfois ce genre de mélange de curry, mais je n’ai pas encore introduit de tamarin, erreur !

    1. … et encore … les histoires les plus passionnantes ne peuvent être partagée qu’autour d’un apéro 😀
      Je mets de plus en plus de tamarin dans les curries et dans les sauces et c’est un vrai succès.
      J’espère que tu profites de cette looooongue période d’isolation forcée pour cuisiner et rédiger. Ici, on a toujours pas de cas de covid… et on croise les 10 doigts pour que ça ne change pas mais je me fais beaucoup de soucis pour vous tous en Europe.

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